Emmanuel Moire dans « Demain nous appartient »: «La comédie, une envie de jeunesse»
Le chanteur manceau Emmanuel Moire est désormais acteur et c’est dans le feuilleton quotidien de TF1 « Demain nous appartient » qu’il a fait ses débuts devant les caméras. Son personnage, un professeur de français, fait son arrivée ce mardi 7 septembre 2021.
(Retranscription de l’interview réalisée par Fabrice GANDON publiée le 06/09/2021 dans Le Maine Libre)
Le Maine Libre : Comment êtes-vous arrivé dans la série de TF1 « Demain nous appartient »?
Emmanuel Moire : « J’ai été contacté par la directrice de casting de la série en avril pour un rôle précis. J’ai fait des essais mais ça n’a pas collé pour ce rôle-là, alors ils ont créé un autre rôle pour moi».
Qui est votre personnage François Lehaut ?
«Il s’agit d’un tout nouveau prof de français qui arrive dans le nouveau lycée Agnès-Varda (dirigé par Chloé Delcourt, interprétée par Ingrid Chauvin, ndlr). Dans la série, la rentrée a bien eu lieu le 2 septembre, mais mon personnage arrive ce mardi 7 septembre. Un personnage qui me plaît beaucoup. C’est un super prof, hypermoderne, qui a l’amour des élèves, le goût de la transmission et des valeurs que j’apprécie comme le partage et la confiance. Il est dans l’empathie, dans l’écoute»
Votre personnage est-il de passage ou est-il récurrent ?
«C’est un rôle au long cours. Cette cinquième saison est riche en nouveautés, avec notamment le nouveau lycée, et je fais partie des principaux personnages de ce lieu. Je serai donc là souvent, de manière récurrente»
Pourquoi et comment vous êtes vous formé au métier d’acteur ?
« La comédie, c’est une envie de jeunesse. Dans un spectacle musical, comme Le Roi Soleil et surtout dans Cabaret où il y avait plus de parties jouées, il y a un travail d’acteur. Mais j’avais envie de travailler juste en tant que comédien. Sauf que sans formation, je ne me sentais pas légitime. Je manquais de confiance en moi. Alors il y a deux-trois ans j’ai regardé pas mal de formations et j’ai choisi le studio Pygmalion à Montrouge. J’ai commencé en septembre 2019 et terminé en mars dernier, avec une pause le temps de ma tournée (en décembre 2019 et janvier 2020, ndlr) et pendant le confinement. Cela m’a permis de savoir quel comédien j’étais, de pouvoir exécuter ce qu’un réalisateur ou un metteur en scène attend de moi »
Vous avez commencé le tournage en août, à Sète, dans l’Hérault. Comment se sont passés les débuts ?
« Stressant ! Comme tout nouveau boulot, quand on arrive, on n’est pas hyperdétendu… Je ne m’étais jamais retrouvé sur un plateau de tournage. Je perdais mes moyens. Quand je pense dans quel état j’étais, je suis curieux et inquiet du résultat à l’écran. Heureusement, le temps d’exposer mon personnage, mes débuts dans la série ont été « soft ». Et puis à force de travail, j’ai gagné en confiance »
S’agissant d’une série quotidienne, le rythme des tournages doit être intense…
« On tourne du lundi au vendredi toute la journée. Il y a beaucoup de texte à apprendre et on ne tourne pas forcément dans l’ordre. Alors il faut être concentré et endurant. C’est une gymnastique à acquérir »
Sans regret alors ?
« Aujourd’hui je peux parler de tout cela en étant détendu. J’adore ce que je fais. Et puis mon rôle ne fait qu’arriver dans la série. On est en train de le créer. Je me laisse lui donner vie. C’est intéressant »
Avez-vous laissé la musique de côté ?
« Non. Je travaille même sur un nouvel album, qui devrait sortir en 2022. C’est un travail encore en chantier ! Et à plus long terme, je suis aussi sur la création d’une pièce musicale »
Vous semblez retrouver le sourire après un passage à vide…
« L’année 2020 a été compliquée, pour moi comme pour beaucoup de monde. Même si je fais un travail à part, j’ai été confronté au contexte collectif qu’on a tous subi. Tout était à l’arrêt. C’était aussi la fin de ma tournée, la fin de contrats. Il y avait des projets qui ne prenaient pas, et puis pas mal de changements dans ma vie perso. Je n’avais plus envie de faire grand-chose, je tournais en rond. Heureusement j’avais ma formation de comédien. Et puis à un moment, je me suis dit que ce « bad mood » n’allait mener à rien et j’ai décidé que tout cela devait s’arrêter. C’était le 29 mars, le jour où j’ai posté un message sur les réseaux pour expliquer mon silence. Aujourd’hui, il se passe plein de choses, donc tout va bien! »