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SLIMANE: CHRONIQUES D’UN CUPIDON

Après une longue attente et la fabuleuse Aventure « VersuS » avec Vitaa, le troisième album solo de Slimane est sorti le 2 septembre, son titre: « Chroniques d’un Cupidon » est une évocation mythologique moderne et métaphorique de l’amour et des amoureux du spleen. 

Slimane apparait en ange blessé par des flèches dans un champ de fleurs sauvages, ses ailes sont immaculées de sang. Le visuel de l’album illustre bien les souffrances de l’amour et le désespoir qui font partie des thèmes des chansons de son album. 

Dès la première écoute, les flèches de l’ange Slimane nous touchent en plein cœur, alors comment résister et ne pas tomber amoureux des 19 chansons, des 19 histoires que l’on peut faire siennes et qui vont illuminer nos âmes et notre quotidien pendant longtemps? 

Un disque dans la continuité des textes percutants de « A bout de rêves » (« Adieu, » Je serai là « , » Le vide« , « Abîmée« , « On n’oublie pas« ) et de « Solune » (« L’absence« , « Je veux être vieux« , « J’en suis là« , « Saisons« , « Les amis« ).

Les griffes du temps ont tracé leurs sillons et ont sublimé l’écriture, la Voix et l’interprétation de Slimane ainsi que la géniale créativité du trio musical qu’il forme avec les frères Salah: Yaacov et Meir.

Enfant de la cité, enfant du monde, enfant de la lune, l’écorché vif Slimane chante les choses de la Vie, les épreuves et les désillusions de l’Amour, le désir, la paternité, la Fraternité, la Famille et aborde aussi des sujets sociétaux comme celui d’une fille de joie qui rêve d’un avenir meilleur: « Les roses du Bois de Boulogne« . 

Le titre « Khamsa« : « qui éloigne le mauvais œil », chiffre 5, des cinq doigts d’une main, évoque de façon très originale et légère les relations toxiques et les mauvaises vibes que l’on peut ressentir autour de nous.

J’ai une tendresse particulière pour « Des milliers de je t’aime« , « L’armure« , « Si je m’en allais« , « Toi« , « Mise à jour« , « Peurs« … et pour les duos avec Claudio Capéo: « Chez toi« , Soprano: « La vie est belle » et les minutes coquines partagées avec La Zarra: « Les amants de la colline« .

Merci Slimane

et longue Vie à ton magnifique Album 💙🌹💙

Mille Bravos à @yaacovsalah, @meir.salah, @meirvisuals @dams_offishalal @indifferenceprod @la_zarra @claudiocapeo @sopranopsy4 ….

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BIENVENUE à la « GARDEN PARTY » de FLORENT MARCHET

« Garden Party » est le cinquième album de Florent Marchet (sorti le 10 juin), un opus élégant et mélancolique.
C’est un retour aux sources après « Gargilesse » (2004), « Rio Baril » (2007), »Courchevel » (2010) et l’album « électron » rock venu d’une autre galaxie dont le titre « Bambi Galaxy » (2014) était un clin d’œil à Mickaël Jackson.

Florent Marchet replonge dans le pays de son enfance et raconte ses souvenirs du côté du Berry, entre Gargilesse et Riau Baril, avec des décors, des personnages réalistes qui s’animent dans des tableaux poétiques et cinématographiques.
Au cours de cette fête champêtre défilent aussi une histoire d’amour qui vrille : « Créteil Soleil » (« crétin fini », « faut-il que vos cœurs se perforent », « un rien juste une broutille »), des histoires d’amitié perdue ou survivante avec le temps: « Les amis« , des histoires familiales parsemées de non-dits et de silences douloureux: « En famille« , ainsi que le rejet d’un fils après son coming-out: « Paris-Nice« , les angoisses d’un père qui regarde son fils grandir face aux dangers quotidiens mortels qui nous entourent et qu’il a peur de perdre: « De justesse« : « promets-moi mon enfant de rester vivant, j’y pense tout le temps »), les remords et le mea culpa d’un père face à sa relation ratée avec son fils dans « La vie dans les dents« . « Comme il est beau » est l’histoire, tristement d’actualité, d’une femme qui subit « partout tout le temps et tellement » des violences conjugales.
« Loin Montréal » est un très beau duo avec Pauline Rambeau de Baralon alias P.R2B, l’histoire d’une jeune maman de 22 ans qui décide de tout quitter pour partir seule refaire sa vie à Montréal malgré les reproches de ses proches: « tu pars en vrille », « tu nous bouzilles, penses à ta fille », « mauvaise mère », « pauvre cinglée t’as tout gâché », « je leur fais du mal mais je suis à moi », « tu dis peut être: je n’étais pas faite pour ça ».
Florent Marchet nous propose également un texte parlé très touchant sur son ami de lycée, un garçon efflanqué subissant des moqueries à cause de son physique, l’histoire d’un allié perdu de vue dont la maman, alcoolique et violente, est tatouée avec le nom et le visage de « Freddie Mercury« . C’est un peu une bouteille à la mer lancée dans ce titre et peut-être qu’un jour cet ami se reconnaîtra: « t’es vivant comme ça et quand j’écoute la voix de Freddie Mercury promis je me moque pas ».
Quant à « Cindy » elle retrouve la liberté après une longue période d’enfermement: « aujourd’hui ça n’a pas de prix, aujourd’hui Cindy est sortie ».
« L’éclaircie ou l’incendie » interroge sur l’extrémisme politique couleur bleu marine: « je ne sais pas où tu vas, je ne te reconnais pas, dis-moi est-ce que tu crois qu’on entendra mieux ta voix ».
Assis sur le sable de « Lindbergh-Plage » en regardant l’horizon, nous partageons avec cette chanson un moment de réconfort, d’apaisement et d’espoir que l’on pourrait adresser à un être cher qui ne croit plus en la vie: « je sais que tu plonges quand la vie te ronge », « allez du courage, un peu moins de rage », « regarde la mer cracher sa lumière », « tu as du talent si tu es vivant ».

La dernière chanson: « Le Dakota » évoque le survivalisme sur fond de scénario catastrophe de guerre nucléaire avec l’achat, sous l’effet de la panique, de bunkers souterrains par les riches américains alors que pour tous les autres d’entre nous sur terre face à la fatalité d’une mort imminente seuls la douceur et les gestes pleins d’amour et d’humanité seraient nos seuls besoins ultimes: « on n’ira pas dans un abri du Dakota… On n’ira pas vivre sous terre… On ira mourir en silence… Laissons l’enfer aux milliardaires ». 

J’ai un vrai coup de cœur pour cet Artiste narrateur, auteur, compositeur, multi-instrumentiste, écrivain: Florent Marchet et pour son album « Garden Party« , ses couleurs verdoyantes et son grand soleil blanc, un disque à écouter attentivement et en boucle.
🙏🏻💙🙏🏻

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SLIMANE DE RETOUR EN SOLO LE 2 SEPTEMBRE

Six ans, aujourd’hui, se sont écoulés depuis ce jour d’été, le 8 juillet 2016, où l’on découvrait le tout premier album de Slimane : « A bout de rêves ».

Après les années « galères » et bien avant l’arrivée de « Paname », ses passages dans la « Nouvelle star » et « X Factor » m’avaient déjà impressionné.
Sa victoire à « The Voice 5 » en mai 2016 n’a fait que confirmer l’évidence d’un Talent exceptionnel et qu’une Voix avec cette puissance et cette sensibilité à fleur de peau comme celles de Slimane ne pouvaient pas rester confidentiels.

Au fil du temps et des tempos, des concerts et de ses différentes expériences et collaborations, l’Artiste Slimane poursuit avec authenticité et créativité intuitive sa carrière.

Les chansons de Slimane font écho dans nos vies quotidiennes avec des mélodies aux envolées solaires et des textes vecteurs d’humanité, d’amour et de belles étincelles d’émotions.

Après la fabuleuse Aventure « VersuS » partagée aux côtés de Vitaa, le troisième album solo de Slimane arrive le 2 septembre: « Chroniques d’un Cupidon » sera illustré de dix neuf titres (dont cinq duos, notamment avec La Zarra, Soprano et Claudio Capéo). Les flèches du Dieu de l’Amour viendront certainement nous toucher en plein cœur.

« Esmeralda, tu as la vie devant toi et tu peux être très fière de ton « papa héros », ton papa chanteur ».
Bravo et longue route à toi cher Slimane.

#ChroniquedunCupidon

cc @meir.salah @yaacovsalah @dams_offishalal @indifferenceprod #2Septembre2022
#LaRecette #EnfantdelaLune #ChezToi #DesMilliersDeJeTaime #lArmure #Sentimental #LesAmantsDeLaColline #DansLeNoir #Khamsa #SiJeMenAllais #ByeBye #Maladie #Toi #Zina #MiseàJour #ClaquerLaPorte #LaVieEstBelle #LesRosesDuBoisdeBoulogne #Peurs

➡️ https://slimane.store 🛶

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On air… le deuxième album de Marie-Flore sorti le 10 juin dernier…

Après deux EPs dans la langue de Shakespeare (« More than thirty seconds if you please » en 2010 et « By the dozen » en 2014) suivis en 2017 d’une première « Passade digitale » (« Palmiers en hiver »…), d’une séquence « Souvenirs d’été » ponctuée des reprises de « L’Eté Indien » et de « Au soleil » en 2019, Marie-Flore revient en octobre 2019 avec « Braquage » (« Qcc », « Tout ou rien », « Casse toi », « Presqu’île », « Sur la pente », « Bleu velours »… ).
Elle nous offre avec talent et sensualité, une proposition musicale originale et réussie dans le paysage pop électro féminin français, avec des textes percutants, parfois ironiques et crus, des histoires d’amour passionnel et « mal barré », de « peines heureuses et de joies tristes »…
« C’est si bon » de l’écouter.
✨🙏🏻💙🙏🏻✨

#JeSaisPasSiCaVa #lemalbarré #JeSaisQuilEstTard #20Ans #MonCœurYvaBien #AprèsVous #MieuxEnMieux #JeMeConnais #SiJamais #TDC #CàMarrangerait #bientôt @label6et7 @3c_tour

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Eternel Eté – 3 Juin 2022

A découvrir le premier Album de Philippe Campion: « Eternel Eté« , un disque très personnel, ultra sensible, intemporel, passionnel et mélancolique, inspiré d’une histoire d’amour malheureux et contrarié, les thèmes de la rupture et de l’amour suprême sont très présents.

Le temps d’une saison, d’une Voix, de mots bleus sur son piano et d’envolées de cordes magistralement orchestrées, les chansons écrites et composées par Philippe Campion prennent vie sous forme d’étincelles d’Emotions et continuerons de nous toucher en plein cœur bien au-delà d’un été.

Cet album réalisé par Clément Ducol (réalisateur arrangeur de nombreux artistes comme Alain Souchon, Christophe, Marc Lavoine, Vincent Delerm… et compositeur aux multiples récompenses de musiques de films « Marilyn », « Les chatouilles », « Annette », « Peter Von Kant »…), est sorti sous le label tôt Ou tard (Vianney, Vincent Delerm, Charlie Winston, Mentissa, Chiloo…).

Ce disque, à écouter d’urgence, est dans la lignée des grands Artistes de notre belle chanson française, sa composition a été influencée par la « culture Jazz » et l’œuvre de Michel Legrand que Philippe admire depuis son plus jeune âge.

#CesAnnéeslà #RemonterLesHeures #MilliersdExcuses #AuMinimum #OnNePeuxPasSeQuitterCommeÇa #JeParsMaisJeReste #LePréludeEtLaFugue #CeQueMinuitMeLaisse #QuandSoudainLaNuit #MaSolitude #JeTaimeraiQuandMême

PS: Déjà dix ans ont passé depuis que j’ai découvert Philippe en 2012 au hasard des pages facebook d’amis facebook en commun: Mathieu L et Vincent Lanty.

« That little child »… Phil et Jonesic ont toujours gardé la Foi, j’imagine que cela n’a pas été facile mais depuis le 3 juin 2022 « Eternel été » est entré dans ma maison et c’est un vrai plaisir de l’écouter aussi souvent que possible.

Merci pour ce voyage intérieur et surtout belle route live à toi Philippe avec tous mes vœux de Succès pour cette nouvelle Aventure

https://www.facebook.com/PhilippeCampionOfficiel

https://www.youtube.com/channel/UC9glXI2fUdcpwjCMJ8bNpNA

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Le magnifique neuvième Album de Corneille écrit à l’encre rose avec Sofia de Medeiros vient de sortir. De l’Amour, toujours de l’Amour et beaucoup d’Humanité, d’Espoir… Merci infiniment pour toutes ces étoiles qui vont scintiller longtemps dans nos cœurs et nos regards grâce à Vous. Nous avons tous de nouveaux pouvoirs entre nos mains pour un monde meilleur, un nouveau monde.

Dansons et avançons ensemble et sûrement à petits pas et gardons toujours en nous l’Essentiel de nos Vies. Bon Voyage musical en mode « Feel good » à toutes et à tous !

Il y a la musique de mes parents, celle de mon enfance, celle de mon adolescence… Autant d’airs qui
me rappellent un temps qui n’est plus. Puis il y a MA musique. Celle qui arrive toujours à parler de moi
à chaque période de ma vie. À chaque écoute. La soul/R’n’B américaine des années fin 70-80.
Avec mon prochain album, je rends hommage à cette musique. Des chansons originales en français
inspirées du son qui parle le mieux de moi.
J’avais aussi envie de chanter un demain prometteur. Je n’en pouvais plus des prédictions
apocalyptiques.
J’aurais pu intituler mon prochain album « mots doux, vestons croisés et saxophone » mais ça aurait
été trop long. Alors ce sera « Encre rose ».
Corneille


Le neuvième album de Corneille est une ode à l’amour, qui prône que la seule arme contre la haine ne
peut être que son opposé : l’amour.
Il faut beaucoup d’amour pour gagner une guerre et il faut l’écrire, l’écrire à l’encre rose.

  1. Petit pas
    On va vite, tout va vite ; et si on laissait au temps aux rêves de se réaliser ? L’important est qu’une
    fois nos rêves obtenus, on puisse encore se reconnaître.
  2. Pause
    Pause souligne l’importance d’arrêter de dramatiser, et d’imaginer un avenir radieux. C’est aussi
    l’idée d’accepter le deuil d’un monde qu’on reconnaît de moins en moins parce que la jeunesse le
    réinvente… Et pour le mieux.
  3. Le prix des étoiles
    Faut-il mourir pour ne pas être oublié ? Célébrons les personnes que l’on aime de leur vivant…
  4. Encre rose
    L’amour originel est celui d’une mère. Tout le long de nos vies, c’est l’amour des femmes sur notre
    chemin qui nous habite et nous donne la force d’écrire des mots doux, à l’encre rose.
  5. Rope a dope
    Définit un style de boxe défensif popularisé par Muhammad Ali, un personnage clé pour comprendre la résilience et l’acharnement pour le juste. L’expression est utilisée comme une métaphore pour l’idée de dompter nos élans d’impulsivité et d’attendre le bon moment pour agir. Une véritable philosophie de vie.
  6. Les hommes de ma vie
    On se dit difficilement « Je t’aime » entre hommes. Il est plus facile d’exprimer ses sentiments en
    musique, sans pudeur. Ce titre célèbre les hommes qui ont été importants pour moi dans ma vie. La
    masculinité peut aussi être une affaire de tendresse.
  7. Rendez-vous à minuit
    Je donne rendez-vous à ceux qui seraient prêts à oser le plus difficile pour vivre ensemble : tendre la main, ou au moins l’oreille, à ceux qui ne nous aiment pas.
  8. Nouveau monde
    Chanson dans laquelle je me suis imaginé ce qui pourrait arriver après cette pandémie. Un monde
    dans lequel il sera de plus en plus difficile de distinguer les « nous » des « vous ».
  9. Bon voyage
    Dire adieu au passé avec amour pour ne pas qu’il nous rattrape.
  10. Nouveau pouvoir
    Un texte qui prône l’autonomie affective. Déléguer son épanouissement aux autres amène
    inévitablement à la souffrance. Trouver l’amour en soi d’abord semble être une meilleure stratégie.

Rejoignez tous les réseaux sociaux de Corneille Officiel ainsi que tous ceux de la TEAM CORNEILLE qui va fêter ses 10 années d’existence le 12 avril prochain.

WWW.TEAMCORNEILLE.COM

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14 Janvier 2022

La sortie d’un nouvel album de Marc Lavoine est pour moi depuis 1985 un rendez-vous artistique particulièrement attendu, un enchantement émouvant et marquant. Aujourd’hui est un jour de joie et de découverte de son quatorzième Album avec la devise « Adulte Jamais » illustrée par une photo de lui adolescent (faite par Francis, « Titi la Châtaigne », son grand frère) portant le maillot rouge et blanc de l’équipe de foot de l’Ajax d’Amsterdam (avec le numéro 14 de Johan Cruyff). C’est un disque poétique et passionnant parfumé de la nostalgie de l’instant présent, chère à Marc. « Adulte Jamais » nous ramène aussi, avec raison, au pays de notre enfance face aux déraisons et à la dureté du monde adulte… une invitation au pays des souvenirs et de ses fondamentaux familiaux, du temps qui passe et de l’amour qui s’enfuit. Marc sait se réinventer et nous surprendre au fil des années et de ses propositions artistiques avec des mots qui jouent souvent entre eux et son regard cinématographique sur les choses de la vie quotidienne et des valeurs humaines. Il nous emmène dans ses déambulations et rêveries du côté de chez lui en banlieue parisienne puis « à l’avant bout du monde » du Finistère dans les courants d’air et les « nuages blancs » d’Ouessan, à Manhattan en mode « New York time » en passant par l’incontournable musée Guggenheim puis dans le nord à Dunkerque, émouvant titre en hommage au compositeur Dj Frédéric Rister, une chanson qui devient universelle, celle des gens qui pleurent et que le chagrin rassemble autour d’êtres chers pendant leurs funérailles… Dans une autre séquence, Marc Lavoine dépeint une championne de « Badminton » qui fait battre son cœur… (« 1m67 environ, c’est la taille de l’amour »), avec une couleur « Gainsbourienne » dans le texte. Il se souvient, il se rappelle de Daniel Darc et des années Taxi Girl, lui aussi « poète au cœur fragile » et lui dédie « Rose Bonbon« , un petit clin d’oeil à « Rouge Rose » du sublime album « Crève cœur ». « Cœur d’occasion » est un constat à l’amiable sur soi dans lequel Marc Lavoine fait le parallèle de son cœur avec un moteur de voiture. Marc a fait appel à une jeune génération de musiciens: David F. alias Darko et ses copains: Mathieu Pigne, Johan Czerneski, Julien Noel, Edouard Marie, Sébastien Miel, Adrien Soleiman… qui ont apporté avec leur Energie musicale géniale et lumineuse, un souffle nouveau aux douze chansons griffées Lavoine (& Line Papin pour « L’amour Iceberg« ). N’oublions pas Etienne Caylou et les choeurs et cordes de Pauline D. et Louise D.

Fabien: Grand Corps Malade lui aussi « banlieusard », a co-écrit avec Marc le titre phare « Adulte Jamais« . Bravo Marc et longue vie à ce magnifique disque.

❤️ « Un homme peut-être, un jour qui sait, un homme peut-être, adulte jamais…

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En Piste avec BENJAMIN BIOLAY

Le neuvième album solo de Benjamin Biolay est sorti hier vendredi 26 juin…

Grand Prix marque son retour trois ans après Volver, deuxième volet de ses aventures argentines. Un retour dans le circuit qu’il ne faut pas manquer.

Benjamin Biolay s’est souvenu des disques de pop anglaise qui ont rythmé ses années d’adolescence. Alors que son cousin animait une émission de radio dans la région lyonnaise, le jeune homme était tombé sous le charme des Smiths, Happy Mondays et autres groupes de Manchester. Une influence revendiquée sur Grand Prix, dont les guitares acérées et les synthés analogiques propulsent ses compositions up-tempo vers les sommets. «ll y a un truc neurasthénique dans la musique d’aujourd’hui en France, et j’avais envie d’aller carrément sur l’autre rive», explique-t-il.

Chanteur par défaut, il rêvait d’être auteur-compositeur pour d’autres interprètes. Benjamin Biolay chante avec de plus en plus de bonheur. Sa voix n’a jamais aussi bien sonné que sur les chansons de Grand Prix, abordant un registre plus enlevé. À rebours des murmures de ses premiers albums, Benjamin Biolay s’est métamorphosé en un vocaliste séduisant et convaincant, ce qui fait aussi le sel de son nouvel album. Il s’agit de son disque le plus personnel.

S’il apparaît sous les dehors d’un concept album autour de la course automobile, Grand Prix dresse des parallèles entre les destins des pilotes et la vie du chanteur. Comme eux, Benjamin Biolay a sacrifié sa vie à son art. Perte de l’être aimé, affres de la paternité, mélancolie tenace face au temps qui passe lui ont soufflé ses plus belles chansons à ce jour. Ma route, à la tonalité très autobiographique, évoque In My Life, écrite par Lennon pour les Beatles. Un futur classique de la chanson française. L’avenir le dira…

Rendez-vous sur la route…

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Irma

Nouvel Album d’Irma « The Dawn » disponible depuis le 28 Février 2020

The Dawn

The Dawn. « L’Aube ». L’heure de la renaissance est venue pour Irma, 31 ans, née à Douala et Parisienne d’adoption, chanteuse et citoyenne du monde tel qu’il est aujourd’hui… mais aussi tel qu’on le rêverait.

On l’a découverte au tout début des années 2000 grâce à un label qui bouleversait alors la donne de l’industrie de la musique, My Major Company. Dans la foulée, Google avait choisi son morceau « I Know » pour sa campagne publicitaire. De quoi cartonner, et ça a été le cas. De quoi se poser des questions, également…

Revenons aux sources d’Irma Pany, au Cameroun. Ses parents sont des scientifiques mélomanes. Irma grandit en écoutant Ella Fitzgerald, Otis Redding, Bill Withers, Sarah Vaughan, Miles Davis, la musique traditionnelle camerounaise et des artistes comme Richard Bona… La pauvreté, la précarité, elle la voit et la ressent fort, tout comme elle comprend que le continent africain soit sous représenté dans le monde. « Très tôt, j’ai eu l’impression qu’en vivant à Douala, je faisais partie de ce ceux qu’on ne voyait pas. » La musique lui sert d’exutoire. A 7 ans, elle commence le solfège et le piano avec une professeure russe très rigoureuse. A 11 ans, elle pique la guitare de son père et se lance dans l’écriture de chansons, tous les jours, compulsivement.

A 15 ans, Irma débarque à Paris avec ses sœurs, dont sa jumelle, et se retrouve dans un lycée privé, strict et religieux. La violence du choc thermique et social développe son refus de courber l’échine. Le bac, elle le décroche avec mention Très Bien, enchaîne une prépa et une prestigieuse école de commerce – par respect pour l’investissement de ses parents, pour son propre désir d’obtenir un diplôme. Mais Irma est obsédée par la musique. En 2008, ses vidéos postées sur Youtube sont remarquées par My Major Company. On connait la suite, l’engouement général, le premier album, Letter to the World (2011) couronné par le public comme par la critique. Trois ans plus tard, elle enregistre Faces. Mais quelque chose ne tourne pas rond : « Je sens un manque de liberté : ne pas faire ce dont j’avais envie, ne pas travailler avec qui je veux, respecter des délais qui ne me conviennent pas… » S’ensuit une période de doutes, tant artistiques qu’existentiels.

C’est à Lyon, où elle s’exile pendant deux ans, qu’Irma reprend pied. Entourée d’instruments, elle écrit, compose, apprend à mixer et produire ses propres morceaux, redécouvre sa voix lors de cours de chants. Elle devient « artiste-entrepreneur », constituant sa propre équipe de collaborateurs. « Jusqu’ici, je ne m’étais jamais trouvée dans les codes de la féminité, on me traitait de garçon manqué car je voulais être forte et ambitieuse. J’ai enfin réalisé que c’était une qualité et non un défaut, qu’il y avait autant de beautés possibles que d’intelligence. »

Cette pluralité s’impose dès la première écoute du troisième album d’Irma, The Dawn. Mixé à Londres par Rhys Downing (Mark Ronson, Brett Anderson, Hollysiz…), il a été produit par la chanteuse, qui y réunit tout ce qu’elle aime, usant de synthétiseurs, boîtes à rythmes, guitare acoustique. On y entend du R’n’B, de la pop, du blues du folk, de la soul. Un méli-mélo qu’elle qualifie d’« afropop », où dialoguent plusieurs continents et moult influences, de Lauryn Hill à James Blake via Michael Jackson. Entre le dancefloor partagé en bande (« Golden Glow », « Dusk to Dawn ») ou la mélancolie intime dévoilée (« Eye on you », « Will I ever »), The Dawn affirme la personnalité d’une artiste qui a décidé de s’affirmer telle qu’elle était, en pleine mutation. Une femme puissante naît devant nous, elle s’appelle Irma et on ne va plus pouvoir se passer d’elle.

The Dawn, track by track

The Dawn : c’est l’affirmation de ce qu’on est… il a donné son nom à l’album car il synthétise tout ce qui s’y trouve, l’organique comme le synthétique.

Shivers : le manifeste de l’album ! Qu’on me laisse être, qu’on me laisse respirer – cela peut s’adresser à un label comme à celui ou celle qui partage notre vie.

Venom of Angels : l’histoire d’une passion d’une nuit, ce que les femmes ne racontent pas assez souvent. Il faut se réapproprier notre sexualité !

Nobody’s Fault But Mine : on y entend la solitude, le manque… Je sais que je peux mettre des barrières entre les autres et moi, mais je me soigne !

Black Sun : un folk protestataire, et assez colérique. J’ai toujours été très concernée par les injustices et ce qui se passe dans la planète, et je ne suis pas la seule…

Ostra Vez : c’est l’espoir chanté sur des rythmes bossa, entre anglais et espagnol, une langue qui m’a toujours émue.

Dusk to Dawn : je l’ai écrite pour mon cousin, qui a souffert toute sa vie de ne pouvoir exprimer son homosexualité, encore punie par la loi au Cameroun. Cette chanson est pour tous ceux qui doivent se cacher.

Golden Glow : un hommage sonore à Michael Jackson, qui évoque l’énergie fédératrice de la nature.

Heaven in the Dark : une ballade qui revient sur mes racines, mes ressentis

Eye on You : je parle à une amie qui a connu la dépression. On peut se sentir impuissant face au mal-être de ses proches, mais je tenais à lui dire que je suis là.

Will I Ever : ce titre revient sur toutes ces années où je me regardais dans le miroir en me demandant si j’allais m’aimer, accepter mes cheveux afro, ma couleur de peau… Je prône le refus des injonctions !

Fightrope : Comment trouver son équilibre sur le fil du rasoir ? Je me suis amusée à expérimenter le R’n’B comme les sonorités synthétiques… Une conclusion idéale à ce nouveau disque qui sera suivi d’une grande tournée dès que possible vu le contexte de confinement actuel.

Copyright Elliot Aubin