REPERES BIOGRAPHIQUES
Tous les deux originaires du département de la Loire, Pier (Pierre-Louis Morel) et Flo (Florian Boullot) se sont rencontrés sur le Campus Tréfilerie de l’Université Jean Monnet à Saint-Etienne. Flo suivait des études d’allemand et Pier des études de musicologie et très vite ils ont commencé à composer et à écrire ensemble. Passionnés par la mythologie grecque ils choisissent leur nom de scène en référence au mythe de Cassandre, princesse troyenne qui avait reçu le don de prophétie puis la malédiction de ne jamais être crue (après s’être refusée au Dieu Apollon). Pier et Flo ont été bercés par la musique classique et la variété française de Barbara à Edith Piaf en passant par Mylène Farmer, la pop anglaise et les sons new wave des années 80.
L’Odyssée de Cassandre est façonnée de lyrisme, d’émotions, de respirations oniriques, de vibrations romantiques, d’intuition, de tourments, d’esthétisme, de solitude, de mélancolie, d’amour, de passion, de mystères, de mots et de textes poétiques qui parlent à beaucoup de personnes, avec des valeurs humaines, universelles, des fêlures, des valeurs de vie, des valeurs qui nous maintiennent en vie : la liberté, l’amour, la passion, la quête du bonheur. Autant de traits d’union qui font la force de nos différences et du mieux vivre ensemble. Au cœur de leurs histoires enchantées le «je» devient «nous» et l’intime devient universel.
Pier et Flo: deux Artistes, deux Voix, deux Âmes créatrices en tandem unies au service d’une seule entité : Cassandre. En 2008, le public les découvre avec le poème de Paul Eluard: «Liberté» qu’ils mettent en musique et qui fera partie de leur premier album auto-produit : «Il était une Histoire».
Le 14 septembre 2008, Joana Mendil, jeune chanteuse que l’on a découvert dans la comédie musicale « Les Dix Commandements » en 2001 dans le rôle de Yokebed, puis dans « la Nouvelle Star » sur M6, invite Cassandre à la rejoindre sur la scène du Sentier des Halles à l’occasion de son spectacle « Joana chante Aznavour« . Une très belle version piano-voix de « Désormais » que le grand Charles avait créée en 1969 nait ce soir-là.
Le 12 mars 2009, le titre «Je jette à la mer» est en écoute sur leur MySpace puis une reprise de la chanson de Calogero «Aussi libre que moi» le 8 juin.
Leur tout premier vidéo-clip (réalisé par Michel Stackler alias Myscheil), celui de la chanson: «Et sonnera l’heure», sera mis en ligne sur cette même plateforme le 29 août. On découvre à travers les images un univers très esthétique, très cinématographique qui se dessine, des voix pures, une mystérieuse cartomancienne en noir au bord d’une plage et des rochers, un clown triste, des statues, des églises, un homme en prière, des symboles, le vol d’une colombe, une main sur une épaule… Pier et Flo, très impliqués dans l’écriture du scénario ont déjà avec eux une véritable équipe de tournage digne d’un long-métrage (réalisateur, chef opérateur, décorateur, accessoiriste, styliste, directeur de la photographie, maquilleuse…).
De nombreux concerts se sont succédés entre Saint-Etienne et Paris avec notamment un passage mémorable au Sentier des Halles (le 4 avril 2009) et au Théâtre Le Temple (le 25 septembre 2009).
Myscheil réalisera en 2010 une première version du clip «Ma Révolution» en noir et blanc avec la participation d’Audrey Faure (créatrice de Mode en France) dans les intérieurs et le parc du château de Montbressieu (Loire). Le clip est scénarisé et mis en scène par Pier et Flo. Le tournage dure 3 jours à l’automne 2009. Les costumes sont signés Eymeric François. Le choix du noir et blanc et le passage de la jeune femme dans un monde enchanté sont deux références directes au film « La Belle et la Bête » de Jean Cocteau. Le clip est aussi une allégorie de notre intérieur psychique. Cette jeune femme entre dans cette demeure comme le spectateur entre dans sa propre tête pour y découvrir ses démons.
Le 15 octobre 2010 sort le titre «Atteins le Bonheur» avec un vidéo-clip réalisé par Jodel Saint-Marc, jeune réalisateur et scénariste que l’on retrouvera derrière les caméras aux côtés de Cassandre. Pier joue un personnage qui est enfermé de force dans un asile psychiatrique désaffecté, on pourrait l’imaginer dans un pays de l’Est, et qui, sous l’emprise de nombreux médicaments (un flacon laisse apparaître le nom « BONHEUR ») qui le rendent encore plus faible et dépendant, tente une guerre intérieure contre ses démons, tandis que Flo apparaît heureux, en pleine nature, sur le haut-plateau de la Margeride dans le massif central, respirant à pleins poumons et avec « la vie qui jaillit dans le cœur et qui se répand en douceur ». Le clip est traité comme un miroir où l’un prend peu à peu la place de l’autre pour le libérer de ses angoisses. C’est ainsi que dans un miroir fêlé, Pier voit peu à peu le reflet de Flo, venu le libérer de ses démons et de sa prison mentale.
Pour la nouvelle collection Couture d’Eymeric François au Studio Harcourt (le 26 janvier 2011), Cassandre compose un Requiem pour un quatuor à cordes qui accompagne la mezzo-soprano Prisca Demarez.
Le 22 mars 2011, Pier et Flo participent à l’émission X-Factor sur M6 avec une reprise très originale du titre «Alejandro» de Lady Gaga. La vidéo a été conçue et réalisée par Benjamin Guillonneau.
Après une série de showcases affichant complet, Pier et Flo reviennent sur scène le 18 mai 2011 au Réservoir à Paris et le 14 juillet pour un concert exceptionnel à Bratislava en Slovaquie.
En attendant leur album, Cassandre propose pour notre plus grand plaisir plusieurs covers :
«Everybody wants to rule the world» du groupe Tears for Fears sorti en 1985, que le duo adapte en français (le 28 janvier 2013), puis «Si seulement je pouvais lui manquer» (illustration 1), chanson de Calogero sortie en 2004 (le 6 décembre 2013), «La Superbe» de Benjamin Biolay (2), extraite de son double album paru en 2009 (le 20 décembre 2013), une nouvelle reprise le 10 janvier 2014, celle du duo de 2001 entre Lara Fabian et Maurane (3), «Tu es mon autre», puis le 24 janvier, la chanson d’Etienne Daho «Le premier jour du reste de ta vie» (4) parue en 1998 avec ce texte qui raisonne toujours aujourd’hui: «Pourquoi vouloir toujours plus beau, plus loin, plus haut, et vouloir décrocher la lune quand on a les étoiles…».
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Ces quatre reprises live de Calogero, Benjamin Biolay, Lara Fabian & Maurane, et d’Etienne Daho ont été réalisées par Jodel Saint-Marc dans les Studios « Les Cuizines » à Chelles en Seine-et-Marne.
Le 3 mars 2014, «Ma Révolution» est disponible sur toutes les plateformes digitales. C’est une chanson qui parle de l’intérieur de chacun de nous avec nos forces, nos faiblesses, nos démons qui peuvent nous hanter parfois et dont on essaie de se débarrasser comme tout le monde.
Le Clip, épique, avant-gardiste et ponctué d’effets spéciaux, tourné dans une salle du prestigieux Palais Brongniart (La Bourse de Paris) par Mehdi Idir Minos, est sorti le 9 juin 2014 (en même temps que l’EP). Dans ce clip Pier et Flo sont tour à tour spectateurs et acteurs de leur propre «révolution» intérieure. La symbolique entre mythe et réalité est puissante : encadrés de deux jeunes femmes en robes longues claires aux regards impassibles telles des vestales, Pier et Flo sont assis face à face, à distance l’un de l’autre devant un échiquier futuriste avec cinq pièces en plomb chacun, qui vont littéralement s’animer devant eux et lutter au fil de leur jeu stratégique : des samouraïs d’un autre temps qui combattent et se désagrègent en morceaux, un gladiateur, une amazone. Ces combats successifs nous font traverser le temps, quelques chapitres d’une vie… Pier et Flo nous proposent à travers toutes les séquences de ces différents combats jusqu’à la lutte finale superbement suggérée, une double lecture avec celle du combat intérieur contre la haine, contre nos démons que nous avons en nous et qui nous affaiblissent.
Pier et Flo travaillent à nouveau avec le couturier Eymeric François et signent « Vampires », une création musicale pourson défilé organisé au Palais Brongniart le 10 juillet 2014.
Le 6 octobre 2014 leur album éponyme,co–réalisé et mixé par Thierry Leteurtre alias Tiery-F (Ofenbach, Matt Pokora, Amir, Shy’m, Slimane, Grand-Corps Malade, Claudio Capéo, Tal…) sort chez MyMajorCompany grâce à un financement participatif record (100.000 euros récoltés en seulement quatre jours).
On y retrouve onze chansons parmi lesquelles: «Liberté», «Et sonnera l’heure», «Ô mon Amour», «Eden», «Eaux Troubles», «Je jette à la mer», «Atteins le Bonheur», «A la vie, A la mode» (deuxième single extrait de l’album qui sort le 13 octobre).
Le 29 janvier 2015, Cassandre offre une reprise (hélas plus disponible sur le web) de la chanson « Dark Horse » de Katy Perry sortie en décembre 2013 et pour laquelle la chanteuse a été condamnée pour plagiat du titre de Flame « Joyful Noise ».
«Nos cœurs libres», troisième single, sort quant à lui le 5 février 2015. Un magnifique vidéo-clip très poétique et sensuel en noir et blanc sur la plage des Vaches Noires en Normandie, réalisé par Jodel Saint-Marc sort le 17 juin.
L’EP «CASSANDRE REMIXES» sort le 29 juin 2015 avec trois remixes de «Non mais je rêve» et quatre remixes du titre «Ma Révolution».
Pour le 9 juillet 2015, Cassandre signe à nouveau la musique du défilé d’Eymeric François: «Noirs Désirs» qui s’est déroulé dans la nef du Palais Brongniart puis «Légendes» pour le défilé du 27 juillet 2016 à la Cathédrale Américaine de Paris ainsi que pour «Icône», le défilé masqué du 6 juillet 2017 durant lequel ils interprètent en live leur création musicale et « Cruelle Corseterie » le 4 juillet 2019.
Pour les fêtes de fin d’année, c’est au tour du standard «White Christmas» (le 21 décembre) puis de «Dark Horse» de Katy Perry (le 29 janvier 2015) d’être revisités par Pier et Flo.
Le 10 janvier 2015, Pier et Flo donnent rendez-vous à la Cigale en première partie d’Ysa Ferrer (ce soir-là une version piano à trois voix de «On fait l’amour» naît et sa captation figure d’ailleurs sur le Combo Live Collector DVD+Blu-Ray d’Ysa Ferrer) puis le 3 octobre 2015 du côté de la rue des Martyrs à Paris au Divan du Monde pour une soirée mémorable avec Izarry en première partie (Izarry qui invitera Cassandre à chanter avec lui «De l’Amer» en piano-voix à la Boule Noire le 18 mars 2016).
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En attendant la réédition de l’album, l’un des titres bonus: l’inédit «Paris la nuit», initialement écrit et proposé pour représenter la France à l’Eurovision, est disponible le 26 juin 2017 ainsi que leur reprise de Robin Schultz «Show me love» (sorti en 2015).
Le 7 juillet l’album de Cassandre (Deluxe) est enfin disponible sur toutes les plates-formes de téléchargement légal, il faudra patienter jusqu’au 8 septembre 2017 pour avoir la réédition physique en cd et vinyl de leur album.
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Le vidéo-clip de «Paris la nuit» sort le 22 septembre 2017, il est réalisé par le fidèle Jodel Saint-Marc. C’est une belle déclaration d’amour à Paris, un hymne à la vie, à la tolérance avec cette invitation à se balader dans les rues de Paris avec toutes ces lumières, ces monuments et Notre-Dame et la Tour Eiffel qui scintillent, tous ces visages, ces sourires, cette envie de liberté, d’insouciance, de fête, des cœurs qui battent au rythme des « je t’aime ». Paris, ville de lumière, ville des lumières, prend tout son sens et le pari est superbement tenu.
La collaboration avec Bright Light Bright Light s’est faite à distance uniquement par le biais de la production de l’époque, Warrior Productions. « Nous avons eu des échanges écrits très chaleureux avec Rod qui vit à New York désormais et son beau travail nous a facilement inspiré les mots en français de « Nos cœurs symétriques ». Cette version est sortie le 25 mai 2018. Il semblerait qu’elle ne soit plus disponible sur les plateformes.
La collaboration avec Eymeric François se poursuit avec une nouvelle création musicale pour le défilé « Sortilèges » le 9 juillet 2018 à la Cathédrale Américaine de Paris.
«Respire» sort le 30 août 2018 en digital et le 14 septembre en CD digipack et en vinyl collector Maxi 45 Tours. Cette chanson est accompagnée de six versions remixées et le 1er novembre d’un clip réalisé par Thierry Vergnes et qui a été tourné dans la forêt de Fontainebleau. C’est une chanson positive sur le besoin de lâcher prise, d’être soi-même, d’avoir confiance en soi sans avoir peur de perdre l’autre, sans avoir peur du jugement des autres pour être heureux et véhiculer ainsi du bonheur autour de soi.
Le single «Burning Dancefloor» avec deux versions (française et anglaise) sort le 09 octobre 2020 (le clip est réalisé par Jodel Saint-Marc) suivi d’un EP avec quatre remixes le 4 décembre. Le clip reflète la double lecture possible de cette chanson : Burning Dancefloor or Burning Planet ? Dansons-nous sur une piste de danse ou sur les cendres, les déchets de la planète Terre ? Comment préserver notre écosystème menacé, notre Planète bleue?
Ce titre a été bien accueilli par différentes radios indés comme RTS FM et s’est classé dans les premières places de plusieurs Top Charts: Buzz Charts et des Hits de Deejays: DJBuzz.
Pier et Flo partagent le 23 janvier 2021 une version piano-voix «confinée» entre la France et la Suisse de «Burning Dancefloor», cette chanson prend alors une toute autre dimension, authentique, intimiste.
«Ma Liberté», sort le 19 mai 2021 sur toutes les plateformes digitales. Le texte est signé Cassandre et la musique est co-composée avec Thierry Leteurtre (Tiery-F). La version acoustique est disponible le 1er juin. Ce titre était prévu pour l’Eurovision et voulait véhiculer un message d’espoir pour tous les opprimés du monde. C’est une ode à la Liberté, une invitation à la fraternité afin que chacun se libère de ses chaînes, quelles que soient les nations, les frontières, quel que soit le pays où l’on vit « aucune loi ne me façonne et je n’ai peur de personne car tous mes choix sont ma couronne et le bonheur mon opium ».
JL: Bonjour à tous les deux, Pier et Flo, c’est avec beaucoup de plaisir et d’émotions plurielles que j’ai refait le voyage pour préparer ce moment ensemble. Déjà treize ans ! J’aurais bien aimé passer ce moment avec vous mais Internet permet aussi de communiquer! Cassandre poursuit son chemin quelles que soient les saisons et les tempos… toujours animés par une même Passion pour la Musique?
Pier et Flo: Oui, toujours ! La passion est toujours là par tous les temps, tant qu’on se sent libres d’exprimer ce qui nous émeut ! On a la chance d’avancer à deux. Lorsque l’un tombe, l’autre est toujours là pour le rattraper. On compare souvent Cassandre à une hydre à deux têtes. C’est assez vrai, car nous sommes deux cerveaux, deux sensibilités agissant au service d’une même entité.
JL: En cette période de pandémie le besoin de liberté était vital, comment avez-vous vécu cette longue période très anxiogène?
FLO : Cette période a été vécue par chacun de nous de manière très personnelle. Pour ma part, ne pas avoir le droit de me déplacer sans une autorisation en poche a été profondément pénible. Toutefois, j’ai pris le temps durant le premier confinement de pratiquer beaucoup de sophrologie et de méditation chez moi. C’était une manière de me recentrer.
PIER : Je suis assez casanier alors rester chez moi a rarement été pénible. D’autant plus qu’en Suisse, les restrictions ont été souvent plus légères qu’en France. Ce qui m’a coûté en revanche, c’est les maintes fermetures de frontières entre la France et la Suisse, me coupant de ma famille et de mes amis.
JL: Une carrière se construit sur la durée, vous avez une place toute particulière dans le paysage musical francophone, vous avez su façonner dès vos débuts en 2008 un Univers artistique poétique, romantique et très esthétique avec la fusion de vos deux voix à l’unisson au service de Cassandre… en gardant toujours à l’esprit que l’image est un instant essentiel?
Pier et Flo: L’image est en effet essentielle. On a toujours pris le parti de soigner cet aspect, comme tout le reste, nous semble-t-il. On aime les artistes qui ont une vision totale de leur art, dans laquelle le son et l’image sont indissociables et ne peuvent exister l’un sans l’autre. Stromae, Michael Jackson ou encore Mylène Farmer en sont de parfaits exemples.
JL: Avec «Liberté», le poème de Paul Eluard mis en musique en 2008 et votre premier clip «Et sonnera l’heure» le ton était déjà donné…
Pier et Flo: Nous avions des envies d’onirisme, de symbolisme et de lyrisme à l’époque. Cela ne nous a finalement jamais réellement quittés.
JL: Mettre en musique un poème de Paul Eluard était un sacré Challenge? c’était une idée commune?
Pier et Flo: A vrai dire, ça a été un pur hasard. Pier avait chez lui un recueil de poèmes de Paul Eluard et Flo, par jeu, a ouvert le livre et s’est essayé au piano à composer une mélodie et des accords sur les mots du poème sur lequel il tomberait. Et il est tombé directement sur « Liberté » en ouvrant le recueil. Nous ne connaissions pas ce poème à l’époque mais Flo a tout de suite trouvé un débit, une mélodie, des accords. Il suffisait ensuite de donner une structure à l’ensemble ! C’est la seule chanson de notre répertoire qui est née sans réfléchir. Peut-être parce que les mots étaient là et nous parlaient d’emblée.
JL: Vous aviez déjà choisi de collaborer à cette époque avec des personnes qui ont joué des rôles importants tout le long de votre parcours pour peaufiner votre image: Michel Stacker alias Myscheil et Eymeric François en 2009 pour le clip «Et sonnera l’heure» puis Jodel Saint-Marc en 2010 pour votre deuxième clip «Atteins le Bonheur»… Quel est votre ressenti, votre regard sur cette période avec les années de recul et votre Expérience?
Pier et Flo: De la fierté et de la gratitude. Cassandre n’est Cassandre que grâce aux talents des personnes qui nous entourent. Nous avons nos idées, nos envies mais on aime être surpris, être enrichis par les idées des autres pour faire grandir Cassandre.
JL: Avec le poème «Liberté» de Paul Eluard mis en musique en 2008 et récemment «Ma Liberté» sorti en mai 2021, c’est un peu la fin d’un cycle, la fin d’un chapitre ? Le début d’une nouvelle Aventure, une RE-évolution musicale avec la sortie de votre nouvelle chanson le 16 juillet «L’arc-en-ciel» ?
Pier et Flo: C’est vrai que nous avons hésité à donner le titre de « Ma Liberté » car nous avions déjà sorti « Liberté » auparavant. Mais après tout, c’était important pour nous de mettre nos mots sur la liberté. Tout ce qui se passe dans le monde est souvent le résultat de non-libertés et c’est parfois insoutenable. La liberté fera toujours partie du décor de Cassandre. Mais elle sera peut-être moins centrale, moins nommée telle quelle à l’avenir. Au fond, notre titre « L’arc-en-ciel » n’est pas étranger à la liberté : c’est un appel à vivre libre, à exister tel que l’on est sans subir les jugements et les coups des autres.
JL: En écoutant souvent ce titre, je ressens une façon différente de poser vos voix dans des tonalités plus basses et dans vos phrasés au niveau des couplets, donc une proposition nouvelle, plus urbaine, et très intéressante au niveau des arrangements des guitares bien mises en valeur qui donnent une couleur musicale pop rock. Vos envolées vocales à l’unisson qui portent le refrain sont toujours vibratoires, célestes et c’est un vrai bonheur de vous entendre chanter…
Flo: Merci! Nous sommes très contents de partager ce titre. C’est un titre qui a fait beaucoup de chemin, que l’on a longtemps gardé dans un tiroir, que l’on a fait, refait, puis refait jusqu’à ce que cela nous convienne.
Pier : Oui, on a voulu explorer un registre plus grave avec ce titre, et l’exercice nous a beaucoup plu et il est probable que d’autres futurs titres auront cette direction. Mais rien de défini pour le moment. Pour en revenir à « L’arc-en-ciel », ce débit plus urbain nous a permis de dire plus de choses, et aussi de davantage jouer avec les mots. Le thème abordé nous tenait particulièrement à cœur alors on ne voulait pas se sentir limités.
JL: L’arc-en-ciel et ses sept couleurs est depuis longtemps un symbole associé à la paix, la joie, la gaieté, l’espoir, la prospérité, le beau temps… et aussi le symbole de la diversité, la tolérance, parfois un symbole religieux et spirituel (autrefois chez les Celtes ou dans les traditions bouddhistes et Hindouistes des sept chakras)… Finalement un arc-en-ciel nous touche tous d’une façon ou d’une autre et nous renvoie quelque part aussi vers l’Enfance… C’est autour de l’enfance et de ses blessures physiques (et surtout intérieures) que vous avez trouvé l’inspiration pour écrire le texte ? Cette chanson véhicule un beau message de tolérance…
Pier et Flo: C’est une chanson à la fois très dure et pleine d’espoir. Quoi qu’on ait vécu dans son enfance, cela finit par faire de nous des adultes tout aussi riches que complexes.
JL: Aujourd’hui le harcèlement scolaire (avec ou sans réseaux sociaux) est hélas de plus en plus violent et grave entre adolescents et jeunes adultes…pouvant aller jusqu’au suicide…
Pier et Flo: Oui, et c’est pour cette raison que nous avons voulu mettre des mots sur cette souffrance. Le clip réalisé par Jodel Saint-Marc est une illustration de cette violence parfois fatale.
JL: Cette chanson est-elle autobiographique ou avez-vous été «témoins» de ces moqueries?
Pier et Flo: On dira simplement qu’il y a du vécu, oui.
JL: Finalement pas besoin de lever les yeux au ciel pour voir des arc-en-ciel, nous pouvons symboliquement en cultiver en nous et les partager entre nous?
Pier et Flo: Oui, l’arc-en-ciel est une image de l’enfance, de la fascinante complexité qui nous rend tous aussi beaux, aussi riches et uniques.
JL: La plupart de vos singles font l’objet de magnifiques clips très cinématographiques, le clip de «L’arc-en-ciel» a été tourné en Suisse avec votre fidèle ami réalisateur Jodel Saint-Marc dans la région où tu vis Pier, comment s’est passé le tournage ?
Pier et Flo: Oui, c’est toujours un honneur et un plaisir de travailler avec Jodel ! Il a ce sens du visuel qui nous parle tellement ! Il a des idées extraordinaires et on adore se laisser porter par son talent. Il a une réelle force dans le montage qui est d’une précision chirurgicale. Le tournage s’est déroulé sur quatre jours sur la Riviera suisse avec un rythme soutenu et à la fois détendu car les conditions étaient extraordinaires. Nous avons aussi eu la chance d’avoir des talents véritables et des mains précieuses pour mener à bien ce projet que nous avons hâte d’offrir.
JL: Je crois savoir que vous avez joué à cache-cache avec le soleil et la pluie au Lavaux? la chasse à l’arc-en-ciel a t-elle été bonne dans ce clip?
Pier et Flo: Ha, ha ! Oui ! La météo s’est montrée très capricieuse et souvent imprévisible ! Il a fallu composer avec elle durant les quatre jours pour planifier les journées de tournage. Nous avons tout de même eu droit à un petit arc-en-ciel mais il n’apparaît pas dans le clip. Ce projet a demandé beaucoup de travail de post-production.
JL: Votre dernier clip est sorti lundi 9 août , encore un nouveau bijou pictural, parlez-nous de son synopsis et du regard que vous avez voulu partager avec Jodel sur le harcèlement scolaire 2.0 en mode « réseaux sociaux » et « émoticones » à travers les deux personnages: le petit blond Axel qui est harcelé par le grand brun Quentin (« je vais t’exploser par terre »)…
Pier & Flo: Nous voulions avant toute chose que le thème du harcèlement soit évident à l’écran. Nous avons imaginé plusieurs synopsis. Jodel a finalement misé sur le symbolisme plutôt que sur le réalisme : il est évident que le Petit n’est pas seul dans les différents environnements dans lesquels on le voit évoluer, mais il est seul dans sa tête, seul dans le noir face à cette situation qui lui semble inextricable, seul contre le Grand et ceux qui le suivent dans son acharnement, ce qui finira par avoir raison du Petit. Le harcèlement par les réseaux sociaux devait également être présent dans le clip car ils font partie intégrante du problème. Le plus compliqué a été de trouver nos 2 jeunes protagonistes. Et, par chance ou par hasard, nous sommes tombés sur Axel et Quentin qui n’avaient d’ailleurs jamais tourné à l’écran. Durant les 4 jours de tournage, Jodel et nous-mêmes avons été très impressionnés par leur talent, leur performance et leur magnétisme visuel. Ils accrochent la caméra. Nous ne pouvions pas espérer mieux ! Ils vivent en Suisse et c’est d’abord pour cette raison que nous avons décidé de tourner ce clip dans ce pays. Pier, vivant aussi là, a pu ensuite partager à Jodel et Flo les décors potentiels pour servir le scénario de Jodel. Tout le monde était conquis et la machine s’est alors mise en route. Nous avons eu beaucoup de chance.
JL: Vous êtes narrateurs mais aussi acteurs, assis dans un couloir de classe étudiante surement victimes de harcèlement, car ce fléau touche plusieurs générations et même des jeunes adultes… mais l’espoir persiste.
Pier: Nous sommes narrateurs en effet. Nous ne cherchions pas à aller jusqu’à une représentation étudiante. Les intérieurs sont ceux d’un collège. Nous sommes acteurs également car nous nous mettons dans la peau du Petit qui souffre. Nous sommes aussi témoins de sa détresse. Nous marchons sur ses pas… Jusqu’à sa tombe.
JL: Vos propositions visuelles sont toujours très intéressantes et riches dans toutes les séquences de vos clips, entre ombre et lumière, avec le bleu et le vert naturel qui sont notre oxygène, ces grands espaces. Je trouve que votre collaboration avec Jodel Saint-Marc amène ce supplément d’âme à chaque rendez-vous.
Flo: Jodel est un réalisateur très talentueux, sa vision nous parle énormément et nous lui avons toujours fait confiance. Il sait illustrer et transcender nos chansons auxquelles il apporte une force dramatique et visuelle qu’on adore ! Il a une force indéniable pour le montage qu’il manie à la perfection. Si vous voyez un storyboard de Jodel, vous savez déjà au plan près à quoi ressemblera le clip. Ce n’est pas pour rien que nous faisons si souvent appel à lui !
JL: La séquence où l’on vous voit danser peut faire référence au film « Billy Eliott »…
Pier & Flo: C’est une jolie référence mais non. Les gestuelles/chorés de Pier et Flo sont venues pour illustrer la douleur du Petit (avec la danse expressive de Pier) et son statut d’enfant (avec la danse insouciante de Flo).
JL: Les séquences de marche « vers le ciel » au grand air et les images filmées avec un drone (tout comme dans votre clip « Dancing Dancefloor ») donnent également une richesse aux images et une symbolique céleste à ce magnifique film et beaucoup d’Espoir?
Pier & Flo: Les processions vers le haut symbolisent en effet le chemin vers le Ciel, vers la mort du Petit, qui lui, en miroir, descend comme s’il s’enfonçait peu à peu en enfer.
JL: L’expression: « Après la pluie, le beau temps » et quelquefois un arc-en-ciel apparait, vous avez plutôt choisi de laisser au spectateur imaginer d’autres lectures plus subtiles possibles? d’autres histoires dans votre Histoire, un beau temps intérieur également possible. En voyant la séquence sous la pluie j’ai moi même eu cette sensation de l’eau et de lâcher-prise…
Pier & Flo: Il était important que nous ayons différentes météos pour ce clip et que l’issue visuelle se fasse au soleil sous la pluie, unique moyen de former un arc-en-ciel. Tout le clip se construit d’ailleurs de multiples couleurs qui émanent des écrans de téléphone et finissent par envahir les murs du Petit.
JL: Votre apparition tout de noir vêtu dans un cimetière donne aussi le ton de la gravité et de la mort…
Pier & Flo: Oui, nous avons voulu revêtir différentes tenues dans le clip selon ce qu’on voulait véhiculer, incarner. Notre tenue tout en noir était nécessaire pour suggérer l’issue funeste. L’ajout des lunettes de soleil s’est finalement décidé une heure avant le début du tournage ! Car nous avons commencé ces 4 jours de tournage par les plans du cimetière. Nous avons commencé par la fin.
Le Petit finit par choisir la mort puisqu’il se jette d’une cour d’école donnant sur le vide.
JL: Votre ami réalisateur Jodel Saint-Marc a sorti en 2003 un livre fabuleux: «Le Clip en tant qu’oeuvre Cinématographique» (Editions Sorbonne Nouvelle), une analyse critique de plus de cent quarante pages sur le statut des vidéo-clips longs dans l’industrie musicale et la télévision, leur mise en scène, leur financement et une dissertation sur la conception de tous les clips de Mylène Farmer par Laurent Boutonnat, leurs symboliques, leurs doubles lectures, leur narration, l’esthétique picturale et le traitement du son. Il évoque aussi le clip traditionnel court, le film de concert, le film de divertissement, le film expérimental, le film publicitaire, le film muet… un ouvrage passionnant écrit par un passionné. Vous êtes tous les trois proches de l’univers «boutonnien» et de ses œuvres «filmiques» qu’il décrit dans son livre?
Copyright Jodel Saint-Marc
Avec Jodel Saint-Marc le 4 avril 2015 le 23 mars 2016 21 juillet 2018
Pier et Flo: Comme on le disait précédemment, on se sent proches des artistes qui voient leur art de manière globale. Et le clip est fondamental dans ce processus. Laurent Boutonnat a livré une œuvre visuelle unique dans le paysage musical français ! Grâce à lui, Mylène Farmer n’est plus une chanteuse mais un personnage fantasmagorique évoluant dans des univers élévateurs inspirés et inspirants.
JL: Pier, tu as une solide formation musicale classique de solfège et de piano. Tu as commencé tôt à l’age de dix ans, un sacré bagage et une Force dans ton parcours de compositeur et mélodiste?
Pier: Commencer la musique à dix ans est finalement très tard selon moi. Mais j’ai appris à mon rythme, avec mes forces et mes faiblesses. Et mes goûts. Je suis très attaché à la mélodie et un féru d’orchestration. J’ai d’ailleurs sur un mur de ma chambre une partition stylisée du thème de « Jupiter » du compositeur Gustav Holst dont l’oeuvre symphonique « Les Planètes » me fascine par sa richesse incroyable ! John Williams n’a qu’à bien s’tenir !
JL: ET toi Flo?
Flo: Moi, je suis un autodidacte. Je me fie à ma sensibilité, à mon intuition sans savoir si ce que je compose est académique ou non, si c’est musicalement correct. Je n’ai pas la théorie, ou très peu, mais j’ai mes oreilles et mon cœur.
JL: Au niveau de l’écriture des textes et du choix de vos thèmes, comment travaillez-vous? Aimeriez-vous faire appel à d’autres auteurs ou artistes au niveau co-écriture ou écriture?
Pier et Flo: Nous travaillons essentiellement à deux pour les textes. Il arrive toutefois que nous collaborions avec d’autres rares personnes. Nous avons quelques titres en cours d’ailleurs que nous aimerions sortir à l’avenir. A suivre… Mais pour le moment, le seul titre de Cassandre que nous avons co-écrit avec une autre personne est « A la vie, à la mode ». Ecrire à six mains avec Florian Gazan a été une expérience jubilatoire et naturelle. Il a un talent évident pour capter ce que veut exprimer l’autre. Nous avons adoré cette collaboration.
JL: Vous avez expérimenté avec brio tout le long de votre carrière un autre format musical avec vos créations musicales pour plusieurs défilés de votre ami Eymeric François, c’est une approche différente de celle de la création d’une chanson. Comment avez-vous appréhendé ce travail ?
Pier et Flo: C’est un exercice tellement différent que d’écrire une chanson. D’abord par le format demandé. Il faut créer une musique d’au moins 15 minutes consécutives. Donc il faut créer des climats sonores capables de perdurer et d’évoluer durant de longues minutes. Et Eymeric a comme nous le goût du dramatique, de l’épique, du féérique alors à chaque fois, on se fait plaisir et on part haut et loin. Eymeric est un passionné et ses créations ne sont pas que des vêtements. Ils sont de réelles créatures qui avancent sur le podium. C’est un honneur pour nous à chaque fois d’accompagner ces beautés tout droit sorties de son esprit.
6 juillet 2012
9 juillet 2015 9 juillet 2017 9 juillet 2018 Défilé ICONES-Copyright G. Fradet Copyright Anthony Klein
Avec Eymeric François – Noirs Désirs – 9 juillet 2015 Copyright Eymeric François
JL: Ecrire une musique de film serait une suite logique, un exercice intéressant pour vous?
Pier et Flo: Oh oui ! L’occasion ne s’est pas vraiment présentée jusqu’ici mais ce serait un vrai défi.
JL: Yoann Lemoine alias Woodkid, le garçon de bois, est de la même génération que vous, a sorti deux albums: «The Golden Age» et «S16» et a aussi oeuvré dans la mode, les arts, le graphisme, la réalisation de clips cinématographiques pour lui et pour différents artistes anglo saxons: Lana del Rey, Katy Perry, Taylor Swift, Moby, Drake, Harry Styles sans oublier Nolwenn Leroy, Axelle Renoir… Etes-vous sensibles à son travail ambitieux et perfectionniste?
Pier et Flo: Oui évidemment ! Il a un talent fou ! Son travail visuel pour lui-même est extraordinaire et nous avons été éblouis par les clips qu’il a réalisés pour Lana Del Rey ! Wow.
JL: Quelles sont vos influences musicales , vos coups de coeur du moment… votre playlist «idéale» ?
Pier et Flo: On vit une époque où l’on peut ingurgiter beaucoup de choses en peu de temps. La manière dont la musique vient à nous a énormément changé. A l’heure des playlists des plateformes numériques et de toutes les musiques qui peuvent nous être suggérées, on se fait soi-même sa propre playlist. On se rend compte que notre manière d’écouter de la musique a complètement changé. On se constitue nos propres playlists en fonction des humeurs, des trucs mélancoliques, des trucs pour s’endormir, pour méditer, des coups de cœur mais on se rend compte qu’il y a aussi une forme de liberté à aller chercher, puiser des chansons. Ce libre-arbitre-là en tant qu’auditeur est génial. On n’avait pas ça avant.
JL: Les disques vinyl sont aussi présents chez toi Flo, c’est important pour les puristes comme moi d’acheter ces objets de collection, d’ailleurs il existe plusieurs vinyls collectors (maxi et 33 Tours) de Cassandre, l’idée de souscription d’un 45 tours collector ou Maxi Digipack de votre Arc-en-ciel ?
Pier et Flo: L’objet nous est cher. Nous avons longtemps pris soin de proposer des versions CD et vinyls de notre travail. Mais à l’heure actuelle, nous avons d’abord envie d’être présents de manière régulière et continue et de profiter de ces merveilleux vecteurs que sont les plateformes de streaming musical ! Sortir de la musique n’a jamais été aussi facile et c’est tant mieux ! Peut-être que nous proposerons à l’avenir des supports physique de ce que nous sortons actuellement mais ce n’est pas prévu dans l’immédiat. L’idée est là dans un coin de nos têtes.
JL: Il y a eu pas mal de changements ces deux dernières années dans votre entourage de production (Warrior) avec lequel vous deviez sortir votre deuxième album «Nous» le 15 février 2019, différents concerts étaient prévus… Le verdict est tombé fin janvier 2019…Tout a été annulé… Ce fut une grosse déception pour le public et certainement pour vous, il faut être bien armé dans ce métier pour faire face à ce genre de situation ?
Pier et Flo: La déception, le mot est faible. Ça a été un vrai tremblement de terre ! Du jour au lendemain, par la faillite imminente de notre producteur, il a fallu prendre des décisions, pour nous, pour notre album et pour les personnes qui avaient longuement travaillé sur ce dernier. Il était important pour nous de sauver les meubles et d’être justes. Cela a pris beaucoup de temps et d’argent mais nous y sommes arrivés à peu près. Ainsi, nous allons pouvoir sortir au fur et à mesure les titres de cet album brutalement avorté, mais pas que ! Nous avons beaucoup de chansons à offrir mais il faut laisser le temps au temps pour que chacune d’entre elle sorte de la meilleure manière possible.
JL: Le catalogue complet de vos titres dorénavant géré par les Editions Passport Music Songs sera-t-il disponible bientôt sur iTunes, Amazon… pour les aficionados du digital ?
Pier et Flo: Toutes nos chansons originales sont déjà sur les plateformes. Peut-être que nos covers seront remises en ligne prochainement.
JL: Parallèlement à votre cheminement artistique, vous avez tous les deux des activités dans l’enseignement, vous avez un rôle important dans l’éducation, la transmission des connaissances. Pouvez-vous en parler?
Pier et Flo: C’est un métier essentiel à toute société. Et c’est un honneur d’être un maillon de cette chaîne fondamentale. Nous aimons transmettre, nous aimons encore plus sentir un écho.
JL: Et toi Flo, tu es également présent ces dernières années sur YouTube avec des vidéos très originales sur le développement de soi, la Sophrologie et axées sur différentes expériences sonores autour de sujets très variés et de lieux atypiques souvent teintés d’Histoire comme Le Louvre (11 septembre 2019) ou le Château de Versailles (23 décembre 2020), deux magnifiques court-métrages filmés par le fidèle Jodel Saint-Marc, l’ensemble traité aussi avec humour , poésie et parfois gourmandise chocolatée ou biscuitée (sourires). Quel a été ton cheminement dans ce domaine? Des livres, des conférences…?
Flo : C’est en parcourant Youtube que je suis tombé, il y a 8 ans, sur une vidéo ASMR. J’ai découvert une communauté fabuleuse qui se réunit autour de la relaxation et de la sérénité. Très rapidement et parce que je suis passionné par les sons, j’ai voulu lancer ma chaîne Youtube PARIS ASMR. Je ne le regrette pas, c’est une expérience incroyable qui m’a amené à des rencontres très enrichissantes et des projets très diversifiés entre le Louvre, le château de Versailles ou encore l’artiste électro Molécule. J’ai écrit un livre sur l’ASMR qui est disponible aux éditions Leduc.s.
L’ASMR est l’abréviation de l’expression anglophone « Autonomous Sensory Meridian Response » qui peut être traduite par « réponse autonome du méridien sensoriel ». C’est une technique de relaxation par les sensations. Elle est composée de sons étranges et de paroles chuchotées qui déclenchent un bien-être intense (fourmillement agréable qui se propage de la tête au bas du dos) et qui peut aider à mieux dormir. Cette technique offre un grand pouvoir introspectif. La pratique de l’ASMR est récente, elle débute dans les années 2010.
JL: Dans le domaine de la spiritualité, le médecin conférencier Deepak Chopra est mondialement connu comme expert en matière du bien-être psycho-physique… Es-tu réceptif à son travail?
Flo: Tout à fait ! J’ai suivi ses 21 jours de méditation ! Cependant, si je suis réceptif à son travail, j’irais spontanément davantage vers les ouvrages de Christophe André et de Mathieu Ricard.
JL: Vos projets à la rentrée, promo radios, showcases? une petite info exclusive ?
Copyright Cédric Vasnier
Pier et Flo: Nous nous concentrons sur les titres à venir. Nous avons déjà nos idées jusqu’à la fin de l’année. Reste à finir de réaliser les titres, les visuels, de faire appel aux bonnes personnes. Prochain titre prévu : « Carpe diem ». Concernant la scène, vu la situation instable actuelle, on préfère ne pas prendre de risque. Nous attendons d’abord un vrai retour à la normale avant de remonter sur scène et surtout d’avoir suffisamment de titres à défendre ! Cela viendra avec le temps même si notre public nous manque beaucoup !
Merci infiniment à vous deux d’avoir accepté cette invitation et partagé ce moment avec moi et à très vite pour d’autres rendez-vous.
Copyright Cédric Vasnier